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Le harcèlement virtuel ou cyberharcèlement est une des formes existantes du harcèlement. Pour parler de harcèlement en général, trois critères doivent être présents simultanément : l’intentionnalité (avoir l’intention de faire mal, d’humilier), la répétition et la relation d’emprise (être dépendant de l’autre).

La spécificité du harcèlement virtuel est qu’il opère sur les réseaux sociaux avec deux critères supplémentaires : l’anonymat de l’agresseur, l’impossible fuite : de jour comme de nuit, la victime est traquée.

Une autre caractéristique importante de ce harcèlement est la pleine réalité de la souffrance qu’il engendre. Bien que dit virtuel car se passant sur la toile d’internet, il s’agit de personnes réelles qui agressent, qui se taisent, qui sont victimes, avec de vrais sentiments, une souffrance réelle.

Les acteurs du harcèlement virtuel vont utiliser toute les fonctionnalités des technologies numériques : la diffusion, les enregistrements vidéos et audio, les photographies, les commentaires, l’anonymat, la création de faux-profil, la viralité (la diffusion comme un virus des images et humiliations), etc.

Parmi les moyens d’actions, il existe :

Le Happy Slapping (joyeuses baffes !) : vous avez déjà du voir passer ce genre de vidéo sur votre fil d’actualité. Cette pratique consiste à filmer avec son téléphone l’agression physique d’une personne et de la diffuser sur Internet. Les auteurs souhaitent faire le buzz en ayant le plus de like possibles…

Le Flaming est le fait de poster des messages diffamatoires, injurieux. Sur les réseaux sociaux, ces messages apparaissent le plus souvent en commentaire d’une photo, d’une vidéo.

L’Outing consiste à divulguer publiquement des informations intimes ou confidentielles sur une personne. IL peut s’agir d’une photographie, d’une vidéo intime, de la communication d’un secret (la révélation de l’homosexualité de quelqu’un, d’un handicap, d’une différence physique, d’un numéro de téléphone ou de documents gênants). La forme la plus connue est le sexting.

Le Sexting désigne le dévoilement et la transmission d’éléments très intimes ou à caractère sexuel sur une personne, à son insu, sans son consentement, dans le but de nuire à son image et à sa réputation. Une des formes les plus courantes aujourd’hui est le revenge porn, pour se venger de son ex petit.e ami.e. Une autre forme est le body shaming, pratique où l’on se moque du corps de l’autre : sa maigreur, la taille de ses parties génitales, etc. , ou encore le slut shaming, où l’in fait passer une fille pour une « pute » en critiquant son attitude.

Enfin, la masquerade est l’usurpation d’identité : l’agresseur emprunte le pseudonyme de la victime pour la disqualifier, l’injurier au sein de sa propre communauté d’amis.

A ceci s’ajoute, tous les fameux « dossiers » que chacun garde précieusement dans son Smartphone : capture d’écran, selfies, photographies compromettante. Si ces dossiers sont au départ créer pour « rire », ils peuvent devenir des moyens de pressions, de chantage quand les amitiés tournent mal.

Que faire si je suis victime de harcèlement virtuel ?

Le harcèlement fait ressentir une énorme détresse : on se sent seul, terriblement seul, triste. On ne comprend pas ce qu’il se passe, pourquoi tant de haine, de méchanceté contre soi. On se sent humilié, nul… On peut aussi avoir honte et se sentir coupable (on va se demander pourquoi on a envoyé cette photo dénudée, pourquoi on n’a pas fait plus attention, pourquoi on a fait confiance à un tel).

Le problème de la honte et de ce sentiment de culpabilité est qu’il pousse au silence, et le silence au mal être grandissant.

La clé de sortie du harcèlement est de ne pas rester seul face à cela.

Si vos parents vous paraissent trop occupés pour vous écouter, ou s’ils ont eux-mêmes des difficultés, ou que vous avez peur de leur parler, vous pouvez vous tourner vers d’autres personnes :

– Des amis très proches, en qui vous avez confiance et qui vous apporteront le soutien nécessaire pour parler à un adulte

– Un professeur que vous appréciez, un surveillant du collège ou du lycée, l’infirmière ou le médecin scolaire

– Un autre membre de la famille : un oncle, une tante, un.e cousin.e, un frère ou une sœur.

– Les points écoute jeunes : ici sur le chat ou par visio avec un infirmier, un éducateur ou un psychologue de confiance.

 Le harcèlement virtuel est une pratique punie par la loi : vous pouvez portez plainte au commissariat. Pour cela, gardez toutes les traces de ce harcèlement : les sms, les mails, les captures d’écrans de commentaires ou photos avec les dates et heures.

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